AOM                                                                                                      janvier 2015

La place de la vie consacrée dans la vie diocésaine et Marie

Ø  La vie diocésaine et Marie

Ø  La vie consacrée et la vie diocésaine

Ø  La vie consacrée et Marie

 

1 « Les Églises particulières sont formées à l’image de l’Église universelle, c’est en elles et à partir d’elles qu’existe l’Église catholique une et unique » (Lumen Gentium n° 23). Un diocèse est une portion du peuple de Dieu confiée à un évêque pour qu'avec l'aide de son presbyterium, il en soit le pasteur : ainsi le diocèse, lié à son pasteur et par lui rassemblé dans le Saint-Esprit grâce à l'Evangile et à l'Eucharistie, constitue une église particulière en laquelle est vraiment présente et agissante l'Eglise du Christ, une, sainte, catholique et apostolique.(Christus Dominus n°11)

 

2 Même si l'Eglise possède une structure «hiérarchique»(53), cette structure est cependant totalement ordonnée à la sainteté des membres du Christ. Et la sainteté s'apprécie en fonction du «grand mystère» dans lequel l'Epouse répond par le don de l'amour au don de l'Epoux, le faisant «dans l'Esprit Saint» parce que «l'amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné» (Rm 5, 5). Le Concile Vatican II, en confirmant l'enseignement de toute la tradition, a rappelé que, dans la hiérarchie de la sainteté, c'est justement la «femme», Marie de Nazareth, qui est «figure» de l'Eglise. Elle nous «précède» tous sur la voie de la sainteté; en sa personne «l'Eglise atteint déjà à la perfection qui la fait sans tache ni ride (cf. Ep 5, 27)»(54). En ce sens, on peut dire que l'Eglise est «mariale» en même temps qu'«apostolique» et «pétrinienne».(Jean-Paul II, Lettre apostolique Mulieris dignitatem, 1988,  n°27)

 

3 « Ce profil marial est aussi fondamental et caractéristique de l’Église — sinon davantage — que le profil apostolique et pétrinien, auquel il est profondément uni. (...) La dimension mariale de l’Église précède la dimension pétrinienne, tout en lui étant étroitement unie et complémentaire. Marie, l’Immaculée, précède toute autre personne et, bien sûr, Pierre lui-même et les apôtres. Non seulement parce que Pierre et les apôtres, issus de la masse du genre humain qui naît sous le péché, font partie de l’Église «sancta ex peccatoribus», mais aussi parce que leur triple munus ne tend à rien d’autre qu’à former l’Église dans cet idéal de sainteté qui est déjà préformé et préfiguré en Marie. Comme l’a si bien dit un théologien contemporain, «Marie est ‘la Reine des apôtres’, sans revendiquer pour elle les pouvoirs apostoliques. Elle a autre chose et beaucoup plus.» (H. U. von BALTHASAR, Neue Klarstellunen) » (Jean-Paul II, Allocution aux cardinaux et aux prélats de la Curie romaine, 22 décembre 1987)

 

4 « Et toute de même que Tête et membres sont un seul fils et plus d’un, Marie et l’Eglise sont une seule Mère et plus d’une, une seule vierge et plus d’une. L’une et l’autre mère, l’une et l’autre vierge. L’une et l’autre conçoit du même Esprit sans attrait charnel. L’une et l’autre fournit sans péché au Dieu Père une postérité : Marie sans aucun péché fournit au corps sa Tête ; l’Eglise dans la rémission de tous les péchés, donne à cette Tête son corps. L’une et l’autre est Mère du Christ : mais aucune des deux n’engendre le Christ total sans l’autre. Aussi dans les Ecritures divinement inspirées, ce qui est dit universellement de cette Vierge Mère qu’est l’Eglise, l’est aussi de Marie singulièrement ; et ce qui est dit de façon spéciale de Marie, vierge et mère, s’entend à bon droit de manière générale de l’Eglise vierge et mère : en sorte que lorsqu’on entreprend de parler de l’une ou de l’autre, ce qu’on en dit s’applique à l’une et à l’autre presque indifféremment et de façon mêlée » (Isaac de l’Etoile, sermon 61 sur l’Assomption PL 194, 1863)

 

5 La vie consacrée a toujours été située de manière privilégiée aux côtés de Marie, la Vierge épouse. De cet amour virginal résulte une fécondité particulière, qui contribue à la naissance et à la croissance de la vie divine dans les coeurs. La personne consacrée, sur les traces de Marie, nouvelle Eve, réalise sa fécondité spirituelle en se faisant accueillante à la Parole, pour coopérer à la construction de l'humanité nouvelle par son dévouement inconditionnel et par son vivant témoignage. L'Eglise manifeste ainsi pleinement sa maternité par la communication de l'action divine, confiée à Pierre, et par l'accueil responsable du don divin, caractéristique de Marie.(Jean-Paul II, Vita Consecrata n°34)

 

 

 

 6 Ce serait une grave erreur de rendre indépendantes — et beaucoup plus grave encore d'opposer entre elles — la vie religieuse et les structures ecclésiales, comme si pouvaient subsister deux réalités distinctes, l'une charismatique, l'autre institutionnelle, alors que les deux éléments, dons spirituels et structures ecclésiales, «forment une réalité unique, bien que complexe» (LG, 8).( Mutuae Relationes n°34)

 

7 Que symbolise donc Jean, sinon la Synagogue, et Pierre, sinon l'Eglise? Ne nous étonnons pas que la Synagogue soit représentée par le plus jeune, et l'Eglise par le plus âgé, car même si la Synagogue a rendu un culte à Dieu avant l'Eglise des païens, la multitude des païens a usé des choses de ce monde avant la Synagogue, comme l'atteste Paul : "Ce n'est pas ce qui est spirituel qui vient en premier, mais ce qui est animal." (1Co 15,46). Pierre, le plus âgé, figure donc l'Eglise des païens, et Jean, le plus jeune, la Synagogue des Juifs. (…)

Le texte poursuit : "Alors le disciple qui était arrivé le premier au tombeau entra à son tour." Après que Pierre fut entré, Jean entra lui aussi. Il entra le second, alors qu'il était arrivé le premier. Il faut remarquer, mes frères, qu'à la fin du monde, même le peuple juif sera amené à la foi au Rédempteur, comme l'atteste Paul : "...jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée, et que de la sorte Israël soit sauvé." (Rm 11,25-26) » ( Saint Grégoire le grand, Homélie du jour de Pâques, 6 avril 592)

 

8 La présence universelle de la vie consacrée et le caractère évangélique de son témoignage montrent clairement, s'il en était besoin, qu'elle n'est pas une réalité isolée et marginale, mais qu'elle intéresse toute l'Église. Au Synode, les Évêques l'ont plusieurs fois répété : « De re nostra agitur », « c'est une question qui nous concerne »(….). Il a été plusieurs fois affirmé au Synode que la vie consacrée n'a pas seulement joué dans le passé un rôle d'aide et de soutien pour l'Église, mais qu'elle est encore un don précieux et nécessaire pour le présent et pour l'avenir du Peuple de Dieu, parce qu'elle appartient de manière intime à sa vie, à sa sainteté et à sa mission. (VC n°3)

 

9 A sa lumière [du Concile Vatican II], on a pris acte de ce que la profession des conseils évangéliques appartient indiscutablement à la vie et à la sainteté de l'Eglise. Cela signifie que la vie consacrée, présente dès les origines, ne pourra jamais faire défaut à l'Eglise, en tant qu'élément constituant et irremplaçable qui en exprime la nature même (….) La conception d'une Eglise composée uniquement de ministres sacrés et de laïcs ne correspond donc pas aux intentions de son divin fondateur telles qu'elles apparaissent dans les Evangiles et les autres écrits du Nouveau Testament.(VC n°29)

 

10 Vivre le présent avec passion signifie devenir “experts de communion”, « témoins et artisans de ce “projet de communion” qui se trouve au sommet de l’histoire de l’homme selon Dieu »[2]. Dans une société de l’affrontement, de la cohabitation difficile entre des cultures différentes, du mépris des plus faibles, des inégalités, nous sommes appelés à offrir un modèle concret de communauté qui, à travers la reconnaissance de la dignité de chaque personne et du partage du don dont chacun est porteur, permette de vivre des relations fraternelles.

Soyez donc des femmes et des hommes de communion, rendez-vous présents avec courage là où il y a des disparités et des tensions, et soyez signe crédible de la présence de l’Esprit qui infuse dans les cœurs la passion pour que tous soient un (cf. Jn 17, 21). Vivez la mystique de la rencontre : « la capacité d’entendre, d’être à l’écoute des autres. La capacité de chercher ensemble le chemin, la méthode », vous laissant éclairer par la relation d’amour qui passe entre les trois personnes divines (cf. 1 Jn 4, 8), ce modèle de toute relation interpersonnelle. (Pape François, lettre Apostolique à tous les Consacrés, 21 novembre 2014, n°2)

 

11 Cet état de vie, compte tenu de la constitution divine et hiérarchique de l'Eglise, ne se situe pas entre la condition du clerc et celle du laïc ; Dieu appelle des fidèles du Christ de l'une et de l'autre condition pour jouir dans la vie de l'Eglise de ce don spécial et servir à la mission salutaire de l'Eglise, chacun à sa manière.(…) L'état de vie constitué par la professions des conseils évangéliques, s'il ne concerne pas la structure hiérarchique de l'Eglise, appartient donc cependant inséparablement à sa vie et à sa sainteté.(LG n°43-44)

 

12 Le Concile affirme que les Religieux «appartiennent eux aussi à un titre particulier à la famille diocésaine, et apportent une aide précieuse à la Hiérarchie, de jour en jour, ils peuvent et ils doivent apporter toujours davantage cette aide à mesure que s'accroissent les besoins de l'apostolat » (CD, 34)….En raison de l'unité même du Sacerdoce (cf. LG, 28; CD, 28; 11), et en tant qu'ils participent au soin des âmes, les Religieux prêtres se considéreront «comme appartenant, à un certain titre véridique au clergé du Diocèse» (CD, 34) (MR n°36)

 

13 Il est donc demandé aux Evêques d'accueillir et d'estimer les charismes de la vie consacrée, en leur donnant une place dans les projets de la pastorale diocésaine. Ils doivent être spécialement attentifs aux Instituts de droit diocésain, qui sont confiés à la sollicitude particulière de l'Evêque du lieu. Un diocèse sans vie consacrée serait privé de beaucoup de dons spirituels, de lieux réservés à la recherche de Dieu, d'activités apostoliques et de méthodes pastorales spécifiques; de plus, il risquerait de se trouver grandement affaibli par l'absence de l'esprit missionnaire propre à la majorité des Instituts. Il convient donc d'accueillir le don de la vie consacrée, que l'Esprit suscite dans l'Eglise particulière, en le recevant généreusement dans l'action de grâce.(VC n°48)

 

14 En union avec leur clergé, les Evêques seront des partisans convaincus de la vie consacrée, des défenseurs des communautés religieuses, des éducateurs de vocations, des tuteurs valables du caractère propre de chaque famille religieuse, aux plans spirituel et apostolique.(MR n°28)

 

15 a) Dès le noviciat, les religieux et les religieuses seront formés à une conscience et une sollicitude plus marquées pour l'Eglise particulière, en même temps qu'à une plus grande fidélité à leur vocation propre.

b) Les Evêques veilleront à ce que le Clergé diocésain comprenne les problèmes actuels de la vie religieuse et l'urgente nécessité missionnaire, et à ce que quelques prêtres choisis se préparent en vue d'aider les religieux dans leur progrès spirituel (cf. OT, 10; AG, 39); même si dans bien des cas, il conviendra de confier cette tâche à des religieux prêtres prudemment choisis (cf. n. 36). (MR n°30)

 

16 Il faudra cependant prendre garde que les Religieuses soient tenues en grande estime et justement valorisées pour leur témoignage de personnes consacrées, avant même que pour leurs services si généreusement assurés.(MR n°50)

 

17 Il est convenable d'établir dans les Diocèses l'office de Vicaire Episcopal pour les Religieux et les Religieuses, en vue d'aider dans ce secteur le ministère pastoral lui-même de l'Evêque (MR n°54)

 

18 De leur côté, les Religieux, même s'ils appartiennent à un Institut de droit pontifical, doivent se sentir vraiment participants de la «famille diocésaine» (cf. CD, 34) et assumer la charge de l'adaptation nécessaire; ils doivent également favoriser les vocations locales, tant pour le clergé diocésain que pour la vie consacrée. (MR n°18)

 

19 L'Evêque exhortera vivement les prêtres diocésains à reconnaître avec gratitude l'apport fructueux des Religieux à leur Eglise, et à approuver de bon gré la désignation de ceux-ci pour des tâches de responsabilité plus ample, qui soient en harmonie avec leur vocation et leur compétence.(MR n°55)

 

20 Le religieux sait que rien n’a de sens chrétien, de ce qu’il fait, sinon dans la mouvance d’une Eucharistie dont l’évêque est responsable, parce qu’il est responsable d’une Église. L’évêque

sait que, dans son Église, les religieux (et pas seulement eux) vivent un charisme et une tradition qu’il ne peut modifier à son gré et dont il doit d’ailleurs respecter le dynamisme qui déborde les limites territoriales de son Église. .(Ghislain Lafont, L’Ecclesiologie de « Mutuae relationes » in VC 54 (1982) 323-339)

 

21 « Cette perspective fait des religieux(ses) des hommes et des femmes qui ont la chance de pouvoir choisir leur apostolat pour lequel ils se sont qualifiés, certes en lien avec leurs supérieurs, et de faire ce qu’ils aiment. Ils ont cette chance, alors que les autres permanents ecclésiaux n’ont pas ou peu cette possibilité. Les contraintes du ministère paroissial sont terriblement exigeantes, et les religieux(ses) ne peuvent pas laisser cette injustice s’établir sans chercher de partager la joie et les peines de servir l’Eglise avec ceux et celles qui n’ont pas la même liberté qu’eux. »(Jean-Claude Lavigne, Pour qu’ils aient la vie en abondance, cerf, 2012, p.235)

 

22 J’attends encore de vous ce que je demande à tous les membres de l’Église : sortir de soi-même pour aller aux périphéries existentielles.(…)J’attends de vous des gestes concrets d’accueil des réfugiés, de proximité aux pauvres, de créativité dans la catéchèse, dans l’annonce de l’Évangile, dans l’initiation à la vie de prière. Par conséquent, je souhaite l’allègement des structures, la réutilisation des grandes maisons en faveur d’œuvres répondant davantage aux exigences actuelles de l’évangélisation et de la charité, l’adaptation des œuvres aux nouveaux besoins.(Pape François, lettre apostolique à tous les consacrés, 21 novembre 2014)

 

23 La recherche de la charité parfaite par les conseils évangéliques a sa source dans la doctrine et l'exemple du divin Maître et apparaît comme un signe éclatant du Royaume de Dieu. (Perfectae Caritatis n°1)

 

24 Que tous les religieux donc, par l'intégrité de la foi, la charité envers Dieu et le prochain, l'amour de la Croix et l'espérance de la gloire future, répandent la bonne nouvelle du Christ dans l'univers entier, pour que leur témoignage soit visible à tous et que notre Père qui est aux cieux soit glorifié Mt 5,16. Ainsi, par l'intercession de la très douce Vierge Marie, Mère de Dieu "dont la vie est pour tous une règle de conduite (cujus vita omnium est disciplina)", ils connaîtront de continuels accroissement et porteront des fruits de salut plus abondants.(PC n°25)

 

25 Ayez donc sous les yeux, comme une peinture et portrait de la virginité, la vie de Marie : en elle resplendit, comme en un miroir, l'image de la chasteté, la figure de la vertu. C'est là qu'il convient de prendre modèle pour votre vie ; là, comme dans un original, sont formulées les leçons du bien vivre ; là vous est montré ce qu'il faut redresser, fuir, observer. (Sit igitur vobis tanquam in imagine descripta virginitas vita Mariae, de qua velut specula refugeat species castitatis et forma virtutis. Hinc sumatis licet exempla vivendi, ubi tamquam in exemplari magisteria expressa probitatis, quid corrigere, quid effingere, quid tenere debeatis, ostendunt) (De virginibus ad Marcellinam sororem suam libri tres L. II, c. II, n°6  PL 16,208) Elle nous offre le portrait de la virginité. Telle fut Marie que sa vie est, à elle seule, une règle pour tous. Si donc cette maîtresse ne déplaît pas, adoptons sa conduite ; quiconque aspire à sa récompense doit imiter son exemple. De combien de vertus l'image resplendit en cette unique vierge ! Pudeur qui se cache, foi qui s'affirme, service dévoué. Elle est vierge en sa demeure, compagne pour aider, mère au Temple.  Haec est imago virgitatis. Talis enim fuit Maria, ut ejus vita omnium sit disciplina. Si igitur auctor non displicet, opus probemus ; ut quaecumque sibi ejus exoptat praemium, imitetur exemplum. Quantae in una virgine species virtutum emicant ? Secretum verecundiae, vexillum fidei, devotionis obsequium: virgo intra domum, comes ad ministerium, mater ad templum. (De virginibus ad Marcellinam sororem suam libri tres L. II, c. II, n°15  PL 16,210)  Quel cortège ! Quelle joie chez les anges applaudissant l'entrée au ciel de celle qui mena sur terre une vie céleste. Alors Marie, prenant en main le tambourin, entraînera les choeurs de vierges louant le Seigneur qui leur a fait traverser la mer du siècle. Alors chacune dans l'exultation s'exclamera : « Je monterai à l'autel de mon Dieu, du Dieu qui remplit d'allégresse ma jeunesse » (Ps 42,4). « J'immole à Dieu un sacrifice de louange, et je rends au Très-Haut ce que j'ai voué » (Ps 49,14). (Quae pompa illa quanta angelorum laetitia plaudentium, quod habitare mereatur in caelo, quae caelesti vita vixit iin saeculo ! Tunc etiam Maria tympanum sumens, choros virginales excitabit cantantes Domino quod per mare saeculi sine saecularibus fluctibus transierunt…) (De virginibus ad Marcellinam sororem suam libri tres L. II, c. II, n°17  PL 16,211)

 

26 La relation avec la Très Sainte Marie que chaque fidèle entretient par suite de son union avec le Christ est encore plus accentuée dans la vie des personnes consacrées. C’est un aspect essentiel de leur spiritualité exprimé plus directement dans le titre de quelques Instituts qui portent le nom de Marie pour se dire, ses fils, ses filles, ses servants ou ses servantes, ses apôtres etc (…) Chez tous les Instituts de vie consacrée, il y a la conviction que la présence de Marie a une importance fondamentale tant pour la vie spirituelle de toute âme consacrée, que pour la consistance, l'unité, le progrès de toute la communauté (…) Marie est la Vierge des vierges (Virgo virginum) elle a été reconnue, depuis les premiers siècles de l'église, comme un modèle de la virginité consacrée.(…) Les paroles de Jésus au disciple bien-aimé: « Voici ta mère! » (Jn 19, 27), prennent une profondeur  particulière dans la vie des personnes consacrées. Elles sont invitées à considérer Marie comme leur mère et à l’aimer comme le Christ l’a aimée. Plus particulièrement, elles sont appelées à la prendre en leur maison, comme Jean « a pris Marie dans sa maison » (littéralement: « parmi ses biens ») (Jn 19, 27). Par-dessus tout elles doivent lui faire une place dans leur cœur et dans leur vie. Elles doivent essayer de développer toujours davantage leurs relations avec Marie, modèle et mère de l'Eglise, mère et modèle de la communauté, modèle et mère de chacun de ceux que le Christ appelle à le suivre.                                                                                                                                                          Bien-aimés, comme est belle, vénérable et d’une certaine manière enviable cette position privilégiée des consacrées sous le manteau et dans le cœur de Marie ! Prions pour obtenir qu'elle soit toujours avec eux et brille comme une étoile lumineuse de leur vie ! (Jean Paul II, Audience générale, 29 mars 1995)

 

27 Enfin, j'exhorte toutes les personnes consacrées, suivant leurs traditions propres, à renouveler quotidiennement leur union spirituelle avec la Vierge Marie, en reprenant avec elle l'itinéraire des mystères de son Fils, spécialement dans la récitation du saint Rosaire. (VC n°95)